Conte Japonais

Tsukuyomi dieu de la nuit

La mythologie japonaise regorge de yokai, de héros mais aussi de kami ! Ce sont des êtres vénérés par le peuple japonais, dont certains le sont encore aujourd’hui. Le dieu Tsukuyomi est un des dieux les plus importants du folklore japonais. Vous connaissez peut-être la déesse Amaterasu ou encore le dieu Susanoo ? C’est tout à fait possible car Tsukuyomi est leur frère. Mais connaissez-vous sa légende ? Si ce n’est pas le cas, laissez-moi vous la raconter !

Qui est le dieu Tsukuyomi ?

Tsukuyomi est un kami de la mythologie japonaise. Il est le dieu de la nuit et de la lune. Il naît de l’œil droit du dieu Izanagi, son père, en même temps que son frère et sa sœur. Si vous ne connaissez pas encore le mythe d’Izanagi et Izanami, je vous résume une partie. Sinon, consultez l’article ci-dessous !

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Illustration du conflit entre Tsukuyomi et Amaterasu

En effet, Amaterasu naît de l’œil gauche d’Izanagi, alors que Susanoo naît de son nez. Izanagi est l’époux de la déesse Izanami qui séjourne actuellement dans le Yomi, le monde souterrain, le monde des morts. Elle y arrive après que son fils, le dieu du feu, naît et la brûle par mégarde. Le kami créateur du Japon voulait la sauver mais il échoua. Après son périple et sa fuite du Yomi, il décide de se purifier dans un lac.

Il était effectivement nécessaire de se laver des impuretés de ce monde. C’est donc de cette purification que sont nées les trois grandes divinités. Le kami Tsukuyomi vit avec sa sœur Amaterasu dans les cieux pendant un certain temps. Mais après un conflit où il aurait tué la déesse de la nourriture, Uke Mochi, Amaterasu le chassa des cieux. C’est depuis ce jour que le jour et la nuit se sont séparés, donnant lieu au cycle de vie que l’on connait tous.

Quelle est l’origine du nom Tsukuyomi ?

Le mot Tsukuyomi provient du japonais et peut signifier plusieurs choses. Ce nom combine les kanji de la lune 月 (Tsuki) et du verbe lire 読む (Yomu). Ce qui donne donc 月読 (Tsukiyomi), l’autre nom du dieu de la nuit.

Une autre combinaison possible est celle entre les mots 月夜 (Tsukiyo) « nuit au clair de lune » et 見る (Miru) « regarder ». Vous l’aurez compris, son nom peut avoir un sens légèrement différent selon les versions. Mais le point commun reste tout de même la lune (月 Tsuki), le symbole de la nuit. L’identité du kami reste aussi complexe que l’étymologie de son nom.

Certains le considèrent comme un dieu, alors que d’autres le considèrent comme une déesse. D’autres encore y voient une divinité androgyne (portant les deux sexes). Cette divinité, issue de la religion shinto, peut donc avoir une identité différente selon les versions. L’influence du yin et du yang chinois aurait fait naître cette identité à double interprétation.

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Illustration de la divinité de la lune

Le dieu Tsukuyomi dans les mangas

Comme de nombreuses figures de la mythologie japonaise, le dieu Tsukuyomi a droit à sa représentation dans les œuvres de la culture populaire. C’est notamment le cas de mangas très populaires comme Naruto et My Hero Academia.

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Illustration du dieu Tsukuyomi

Dans l’un des plus connus, Naruto, Tsukuyomi représente le nom d’une technique ninja. Ce n’est pas n’importe laquelle, il s’agit d’un ninjutsu exclusif au clan Uchiwa, porteur du sharingan. Le ninja qui croise le regard d’un Uchiwa activant cette technique se retrouve piégé dans un monde illusoire pendant une certaine durée. À l’intérieur de cette illusion, le personnage victime du sort subit principalement des dégâts mentaux.

Une autre référence figure dans le manga My Hero Academia. Le personnage Fumikage Tokoyami a choisi Tsukuyomi en tant que nom de héros. En plus du nom, son pouvoir lui permet de manipuler un corbeau formé d’obscurité, beaucoup plus efficace dans le noir.

Conclusion

Le dieu de la nuit Tsukuyomi peut donc porter plusieurs identités selon la version que l’on décide de suivre. Néanmoins sa légende reste plus ou moins la même. Il s’agit bien du frère des divinités Susanoo et Amaterasu, et domine désormais le monde de la nuit. La culture populaire permet par ailleurs de faire connaître le kami auprès d’un jeune public et d’un public occidental.

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