Vous en avez peut-être déjà entendu parler, le matsuri est très répandu au Japon, en particulier durant la saison estivale. Il désigne le festival ou la fête religieuse. Le mot matsuri (祭り) provient d’ailleurs du verbe matsuru (祭る) signifiant « prier ». Aujourd’hui, le festival japonais, matsuri, connaît une évolution. La religion n’est plus forcément au centre de toutes les fêtes traditionnelles. Cet événement donne surtout l’occasion aux participants de s’amuser et de profiter des activités et de l’ambiance !
Qu’est-ce qu’un matsuri au Japon ?
Présentation du festival japonais, le matsuri
Le matsuri (祭り) désigne le festival ou la fête religieuse japonaise. Bien qu’à l’origine, le mot ne désignait uniquement les fêtes religieuses, aujourd’hui ce n’est plus le cas. En effet, un matsuri n’est plus forcément en lien (en tout cas directement) avec la religion. Un festival japonais prend place dans la rue, à l’instar d’un défilé en France.
▶️ À lire aussi : Religion Japon, le shinto et le bouddhisme
Lors de la plupart des matsuri, les porteurs soulèvent un immense char en bois. À l’origine, lors des fêtes religieuses, il servait à accueillir la divinité mise à l’honneur. On l’appelle communément un mikoshi (神輿). Aujourd’hui, les chars sont décorés dans le but d’émerveiller les participants, tout en faisant référence à la divinité si c’est le cas.
Chaque quartier, ville… possède son propre matsuri, ce qui prouve que cette fête traditionnelle n’est pas prête de disparaître. Les festivals japonais sont ancrés dans la culture et les Japonais adorent y participer. L’une des raisons s’explique par la météo agréable car les matsuri prennent principalement place pendant l’été. C’est donc l’occasion d’enfiler son plus beau yukata (浴衣), kimono léger idéal pour la saison de l’été.
Activités à faire lors d’un matsuri
À l’occasion d’un matsuri, les participants peuvent admirer le défilé des chars en bois, magnifiquement décorés pour l’événement. Mais ce n’est évidemment pas tout.
Que ce soit entre amis ou en famille, les Japonais en profitent pour manger de la street food. Ils ont le choix entre les yakitori, les karaage, les yakitori et bien d’autres !
Par ailleurs, on retrouve ces petits plats chez les yatai (屋台), des stands ambulants. Pour les plus petits, ces stands proposent également quelques petits jeux. L’un des plus célèbres consiste à attraper des poissons rouges avec une épuisette. C’est un peu comme la pêche aux canards en France. Durant un matsuri, tout le monde peut danser, écouter la musique ou les taiko (太鼓), tambours japonais. Bref, une excellente ambiance, sans compter les feux d’artifices le soir.
Exemples de matsuri japonais
Tanabata Matsuri
Cette fête ne tire pas son origine de la mythologie japonaise, mais plutôt de notre galaxie. On raconte que l’étoile Véga (la tisserande Orihime) et l’étoile Altaïr (le mortel Hikoboshi) seraient tombés amoureux. Malheureusement, ils sont séparés, et chaque année, ils se retrouvent lors de Tanabata Matsuri (七夕祭り), la fête des étoiles.
Principalement fêtée le 7 juillet (07/07), les japonais gardent les anciennes coutumes, autrement dit, d’écrire son nom sur un tanzaku. Cette petite bande de papier coloré sera ensuite accrochée aux feuilles d’un bambou afin que Orihime et Hikoboshi puissent les lire.
Dessus, les Japonais inscrivent leurs vœux en espérant qu’ils se réalisent. Attention, pour que les vœux puissent se réaliser, il faut soit jeter les bambous à l’eau, soit les brûler le lendemain. Le Tanabata Matsuri le plus célèbre est celui de Sendai, organisé entre le 06 et 08 août.
Festival des lanternes
Le matsuri des lanternes, un autre festival célèbre, donne aux participants l’occasion d’admirer l’envol des lumières dans le ciel. Ce festival prend place chaque année, entre le 13 et le 16 juillet.
Les habitants de Tokyo peuvent s’y rendre puisqu’il est organisé au sanctuaire Yasukuni. Les lanternes occupent le ciel non seulement pour le magnifique spectacle, mais aussi pour honorer les défunts.
Bien que le festival des lanternes mette en lumière les âmes des morts, il reste avant tout festif. Lors de ce matsuri, on peut admirer des parades, notamment avec les chars (mikoshi), et bien d’autres choses ! La awa odori, un spectacle de danse et de chant, fait le bonheur des Japonais présents et rend la soirée encore plus amusante. Ce festival est non seulement très lumineux, mais aussi très coloré, ce qui a également participé à sa renommée.
Matsuri ou la fête religieuse au Japon
La religion shinto mise à l’honneur
Comme expliqué précédemment, les matsuri (festivals japonais) consacrent les parades, en tout cas à l’origine, aux divinités. En général, les Japonais célèbrent la divinité de leur ville, de leur région. Par ailleurs, il s’agit de divinités shintoïstes et non bouddhistes.
En effet, dans la religion shinto, ce sont plusieurs dieux, que l’on appelle kami, qui peuvent être priés. Ce qui n’est pas vraiment le cas dans le bouddhisme, où seul le Bouddha est perçu comme un être divin. En revanche, les matsuri peuvent aujourd’hui avoir lieu même pour la religion bouddhiste.
Lors des matsuri, ce sont en particulier les chars qui servent à représenter cet aspect religieux. On raconte que c’est ce char qui accueille la divinité, son esprit, et qui le balade dans les rues. Pour connaître d’autres différences entre la religion shinto et la religion bouddhiste, n’hésitez pas à cliquer sur le bouton ci-dessous !
L’origine du matsuri avec Amaterasu
Selon les légendes, notamment racontées dans le Kojiki (recueil de mythes et légendes japonaises), la déesse Amaterasu serait liée aux matsuri. Plus encore, son mythe aurait inspiré sa création. Si vous ne connaissez pas la légende de la déesse du soleil, n’hésitez pas à cliquer sur le bouton ci-dessous.
Le dieu de la mer et des tempêtes, Susanoo, rendit visite à sa sœur Amaterasu dans son palais. Mais jaloux de cette dernière, le kami déclenche des tempêtes et ravage son palais. Folle de rage, Amaterasu s’enferme dans une grotte, ce qui plonge le monde dans l’obscurité. Pour la faire sortir, plusieurs divinités élaborent un plan et le mettent en place devant l’entrée de la caverne.
La déesse de la joie Ame no Uzume se met à danser, ce qui entraîne les autres dieux présents. Tout ce bruit intrigue la déesse enfermée qui décide de sortir. La suite, je vous laisse la découvrir… Ce serait de cette petite fête que les matsuri auraient vus le jour.
Conclusion
Le matsuri, que l’on peut définir comme un festival ou une fête religieuse japonaise, reste une tradition très pratiquée au Japon. À l’origine, ce festival avait pour principal objectif de célébrer les divinités importantes, les divinités du sanctuaire de sa ville. De nos jours, il s’agit plutôt d’un moment convivial et festif lors duquel, on danse, on mange, on chante, et on profite du spectacle !
