Conte Japonais

Contes japonais Kamishibai

Les contes japonais se transmettent de génération en génération depuis des siècles. Cette transmission se faisait oralement au départ jusqu’à ce que les mythes et les légendes soient retranscrits sur du papier. Aujourd’hui, il existe donc des livres sous différents formats qui racontent les mythes les plus anciens du Japon. Mais il a existé, quelques années en arrière, une autre forme. C’est celle du Kamishibai qui racontait des histoires et des contes japonais aux enfants.

Les contes japonais Kamishibai c’est quoi ?

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Image de NelC

Le Kamishibai désigne l’art de raconter des histoires se présentant sous la forme de mini théâtre avec du papier. Le terme Kamishibai signifie littéralement « Théâtre de papier ». Le terme Kami () désigne le papier, le mot Shibai (芝居) signifie théâtre, dans le sens de jouer une pièce de théâtre.

Cet art est devenu populaire au Japon pendant le XXè siècle, plus précisément entre 1930 et 1950. Il était principalement destiné aux enfants à cette époque. Mais tout le monde pouvait y assister car le Kamishibai pouvait se dérouler presque n’importe où, même dans la rue. Avec l’arrivée et le succès du cinéma et de la télévision, le Kamishibai a perdu en popularité.

L’histoire et les origines du Kamishibai

Bien que l’art du Kamishibai fut populaire dans les années 1950, son origine ne date pas du tout de cette époque. Le Kamishibai remonte en réalité au XIIè siècle, et ce sont les moines bouddhistes qui en sont à l’origine. En effet, dans les temples bouddhistes du XIIè siècle, les moines se servaient de rouleaux de dessins (emaki, 絵巻). Leur utilisation était principalement destinée à un public illettré, dont les histoires racontées étaient moralisatrices.

Le Kamishibai ne reviendra que des siècles plus tard, dans les années 1950 où il connut son âge d’or. Près de 50 000 gaïto (compteurs) vagabondaient dans tout le Japon. D’ailleurs, Ogon Bat, l’un des premiers héros japonais, est né grâce au Kamishibai. Le mini-théâtre japonais se compose d’une partie centrale, appelée le butai (scène de théâtre en japonais) et de deux volets latéraux. Le compteur peut lire le texte écrit au dos de l’image, un système très simple mais très pratique !

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Image de specgroup

Bunraku le théâtre de marionnettes japonais

Ce type de théâtre diffère des Kamishibai. On ne raconte pas d’histoires avec du papier et un théâtre en carton ou en bois. Cette fois, on met les récits et les mythes en mouvement grâce aux marionnettes. Le bunraku (文楽) date du XVIIè siècle et naît dans la ville de Osaka. Avec un air de shamisen, instrument japonais traditionnel, le récitant chante les rôles des marionnettes. Mais il n’est pas seul sur scène, trois manipulateurs s’occupent de faire bouger la marionnette. En effet, les marionnettes étant assez grandes, il vaut mieux être plusieurs pour les manipuler.

Il existe d’ailleurs plusieurs mouvements pour leur donner vie : la gestuelle furi qui se rapproche le plus du réel. Quant à la gestuelle kata, elle suscite davantage l’émotion chez le spectateur. Ce type de théâtre est beaucoup plus complexe que cela en a l’air, et son histoire n’en est que plus grande. Il faut que tout soit coordonné : récitant, musique, manipulateurs.

Conclusion

Les contes japonais, comme d’autres histoires en tout genre, ont pu être racontées à travers le Kamishibai durant le XXè siècle. De nos jours, les histoires peuvent être connues de nombreuses façons, ce qui n’était pas le cas à l’époque. Cependant, le Kamishibai fascine encore les enfants, tous désireux de récits passionnants.

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