Si vous vous rendez au Japon un jour, vous croiserez sûrement de nombreuses statues de Jizo. On peut en trouver un peu partout, en particulier dans les temples bouddhistes que l’on nomme お寺 (Otera). Attention à ne pas les confondre avec les 神社 (Jinja), sanctuaires shinto. La statue de Jizo entretient bien un lien avec la religion bouddhiste puisqu’il s’agit de la représentation d’un dieu. Dans cet article, je vais vous présenter Jizo et expliquer la signification des statues. Je vais également vous raconter une histoire à propos de six statues de Jizo…
Dieu japonais bouddhiste Jizo
Qui est Jizo au Japon ?
Au Japon, Jizo est une divinité illustre, connue de tous les habitants. C’est grâce à sa sagesse et sa gentillesse qu’il pu devenir un bouddha. Cela signifie qu’il a atteint l’état d’éveil. On le représente majoritairement vêtu d’un bavoir et d’une capuche rouges, couleur que l’on retrouve lors de sa fête, Jizo-bon.
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Aujourd’hui, les japonais connaissent le dieu Jizo pour l’aide qu’il apporte aux enfants, et aux enfants mort-nés dans l’au-delà. En effet, Jizo s’occupe des enfants lorsque les parents ne sont pas présents. Et quand malheureusement ils meurent à la naissance, Jizo les guide dans l’au-delà.
Il s’agit du dieu protecteur par excellence, on dit de lui qu’il représente la divinité la plus tendre de la religion. Pour observer la statue Jizo en grand nombre, le temple Hasedera situé à Kamakura est idéal. Le sculpteur et moine bouddhiste Enku en aurait fabriqué plus de 1000 ! Sinon, il suffit de se balader dans les parcs pour en apercevoir.
Statue Jizo signification
La statue Jizo comporte en réalité plusieurs sens. Dans les temples bouddhistes, elle permet simplement de se recueillir et de prier. On retrouve également les statues dans les cimetières, plus précisément au nombre de six. On les appelle communément les Six Jizo. Ces dernières possèdent pour mission, en tant que bouddha, de guider les morts.
Chacune des statues de Jizo portent un objet différent en fonction du monde auquel elles appartiennent (Enfers, animaux, humains…).Mais la signification la plus connue, malheureusement, concerne les fausses couches. Comme expliqué plus haut, Jizo est le dieu protecteur des enfants et des enfants mort-nés.
De ce fait, les mères victimes de fausse couche habillent d’une écharpe et d’un bonnet une statue Jizo. Cela signifie qu’elles s’assurent que leur enfant n’attrape pas froid dans les Enfers et que Jizo le protège des démons. La statue représente aussi l’espoir que cet événement tragique ne se reproduise plus.
Statuette du Bouddha Jizo
Vous aussi vous aimeriez avoir votre propre statue du dieu Jizo ? Elle peut tout aussi bien décorer votre intérieur que votre jardin ! Cette statue, fabriquée en résine imitation pierre, est idéale si vous désirez ajouter de la décoration japonaise chez vous. Elle mesure 8 cm de haut, 4 cm de large et ne pèse que 60 grammes.
En plus d’embellir votre pièce, cette statue vous apportera joie et bonheur. Si vous décidez d’en faire une statuette de jardin, faites attention à ne pas l’exposer au soleil. Privilégiez un endroit ombragé pour la faire durer dans le temps. Aussi, durant les périodes de grand froid (l’hiver), il est recommandé de la faire rentrer chez vous.
L'histoire de Matsuda et des Six Jizo
Une commande en retard
Au vu de la popularité de Jizo, il existe quelques histoires à son propos. La plus célèbre est celle de Matsuda, un jeune homme bouddhiste et myope. Il vénère plusieurs divinités bouddhiques comme Kwannon et Amida. Mais celle qu’il adore le plus est Jizo, le dieu protecteur des enfants et des voyageurs.
Fasciné par ce dernier, il prend commande auprès de Takezawa, un marchand de statues, et demande six exemplaires de Jizo. C’est la raison pour laquelle on peut retrouver les Six Jizo à l’entrée des cimetières au Japon. Le sculpteur lui affirme qu’elles seront prêtes dans deux mois. Mais soucis de livraison, les six statues ne sont pas encore arrivées.
Alors quand Matsuda arrive, Takezawa invite trois de ses amis pour remplacer les statues. Il les habille et les peint pour tromper le bouddhiste myope, et leur ordonner de ne surtout pas bouger pendant la visite. Ce plan fonctionne parfaitement. Matsuda entre dans une pièce et ne s’aperçoit pas du mensonge.
La sagesse de Bouddha
Takezawa le fait entrer dans cette première pièce pour lui présenter les trois premières statues. Il lui explique qu’il n’a pas la place pour aligner les six au même endroit. Le marchand de statues invite ensuite Matsuda à entrer dans une seconde pièce. A ce moment-là, les fausses statues se précipitent et changent de pièce. Encore une fois, Matsuda y croit, à cause de sa myopie il ne peut pas observer les détails.
Il demande cependant à Takezawa de réunir les six statues afin de les juger toutes à la fois. Le marchand lui répondit que l’endroit n’était pas assez grand pour réunir les six mais qu’il pouvait le reconduire à la première salle. C’est alors que les trois hommes déguisés en statues se mirent à courir pour regagner leur place.
Mais Matsuda les entendit et tomba nez à nez avec l’un d’entre eux. Il ne s’agissait plus d’une statue mais d’un Jizo réel. Il comprend alors le piège du marchand et commence à se mettre en colère. Quand soudain, il se rappelle les mots de Bouddha : « Si la haine répond à la haine, comment la haine finira-t-elle ? ».
Conclusion
Bien que Jizo ne représente pas le dieu le plus connu, il reste une divinité très importante pour le Bouddhisme. Il sert de guide dans les Enfers aux enfants morts à la naissance et s’occupe des enfants vivants quand les parents sont absents. Au Japon, il est courant de retrouver des statues de Jizo. Notamment dans les temples bouddhistes, dans les cimetières, ou auprès des mamans victimes de fausse couche. N’oubliez pas que vous pouvez vous procurer votre statue Jizo, cette-fois pour la décoration, en consultant la page Amazon ci-dessous !
