La mythologie japonaise et le folklore japonais regorgent de créatures en tout genre. Les yokai en font partie, et agissent la plupart du temps dans le but de nuire aux êtres humains. C’est par exemple le cas de Yuki Onna qui piège les voyageurs des montagnes lors d’une tempête de neige. En ce qui concerne les Zashiki Warashi, il s’agit de yokai à connotation positive, contrairement aux autres. Mais pourquoi un yokai peut-il vouloir du bien aux Japonais ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Qui sont les yokai Zashiki Warashi ?
Les yokai Zashiki Warashi apparaissent souvent à plusieurs à l’intérieur des maisons, la plupart du temps anciennes. On ne les trouve donc que très rarement, voire pas du tout, dans les bureaux ou autres endroits très récents. Les Zashiki Warashi sont des esprits d’enfants, âgés entre 6 et 8 ans environ. Le garçon porte une tenue de guerrier, tandis que la fille porte un kimono et possède des cheveux courts ou longs. Pour savoir si une maison abrite des Zashiki Warashi, il suffit de prêter attention aux petits détails. Si l’on remarque des traces de pas ou qu’on entend des voix, les enfants fantômes rôdent sûrement dans les parages.
S’ils sont bien présents dans une maison, il ne faut absolument pas les chasser ! La légende raconte que les Zashiki Warashi apportent fortune et bonheur, à condition qu’ils soient traités comme les enfants de la maison. Si par malheur le propriétaire les chasse, alors il deviendra malheureux ou perdra tout son argent. On dit qu’un jour, une famille a été empoisonnée quelques temps après le départ des Zashiki Warashi. Même si ces petits yokai font des blagues, il faut les laisser en paix. Après tout, un enfant a besoin de s’amuser.
Zashiki Warashi dans la culture populaire
Contrairement à ce que l’on peut penser, les Zashiki Warashi rencontrent un succès plutôt important. Ces esprits d’enfants envahissent la culture populaire, en particulier les mangas et les animés. Il en existe tellement que je ne pourrais pas tout citer. La plupart incluent les yokai Zashiki Warashi en tant que personnages, d’autres les mentionnent ou font passer leur personnage pour un yokai.
Voici tout de même une liste non exhaustive des mangas et animés dans lesquels on retrouve les Zashiki Warashi :
- xxxHOLiC
- La Tragédie de P
- Urusei Yatsura
- Hetalia
- Jigoku sensei Nube
- Hoozuki no Reitetsu
Mention spéciale à Hoozuki no Reitetsu dans lequel la mythologie japonaise est au centre de l’œuvre. Outre les Zashiki Warashi, on peut retrouver le Roi Enma, le héros Momotaro accompagné de ses amis animaux, la déesse Izanami… Bref, quasiment tous les plus grandes figures du folklore japonais.
Origines et étymologie des yokai Zashiki Warashi
Le mot zashiki (座敷) fait en faite référence à une pièce japonaise dans laquelle des tatamis sont posés au sol. Tandis que le mot warashi (童子) désigne l’enfant dans un japonais archaïque. Aujourd’hui, c’est le terme kodomo (子供) qu’utilisent les Japonais pour parler d’enfants (en particulier le kanji 子, ko). Les deux mots assemblés font donc référence aux enfants qui se situent dans une pièce remplie de tatamis au sol. C’est la raison pour laquelle les Zashiki Warashi préfèrent habiter dans des anciennes maisons et des maisons traditionnelles.
Au départ, les Zashiki Warashi proviennent d’une légende de la ville de Tōhoku (東北地方), située au nord-est de l’île de Honshū (本州). Mais au fil des années et des siècles, la mythologie japonaise s’est appropriée cette légende. Il existe beaucoup de théories sur les origines de ces petits yokai japonais. Certains parlent d’infanticides, d’autres de Kappa qui font des blagues (comme des enfants feraient), d’autres encore font le lien avec le Bouddhisme. Comme tout élément du folklore japonais, leur origine reste un mystère.
Conclusion
Les Zashiki Warashi figurent donc parmi les personnages de la mythologie japonaise les plus populaires. Que ce soit au Japon dans les maisons traditionnelles, ou à l’étranger dans la culture populaire. Les Zashiki Warashi, yokai parfois perçus comme des kami, apportent fortune et bonheur aux habitants de la maison. Attention à bien s’en occuper, ou ils s’en iront !