Le moineau à la langue coupée, ou Shitakiri Suzume en japonais, raconte l’histoire d’un moineau victime et responsable à la fois. Comme le titre l’indique, on lui a bien coupé la langue, mais à quel prix ? Vous verrez que les rôles s’inversent et que la morale du conte japonais se rapproche de celles des poésies françaises. C’est une histoire ancienne mais qui plaît toujours, et dont la morale perdure de nos jours. Vous souhaitez découvrir l’histoire de Shitakiri Suzume ? Je vous invite à lire cet article en entier !
La légende de Shitakiri Suzume
Il était une fois, un couple âgé vivant dans un petit village tout proche de la forêt. Ils avaient recueilli un petit moineau (雀, « suzume » en japonais) répondant au nom de Bidori. Cet oiseau devient le personnage principal du conte japonais Shitakiri Suzume, le moineau à la langue coupée, de part ses actions. Ce dernier se rend dans le jardin de la voisine, Ara Aba, après qu’elle y ait déposé de la fécule. N’ayant aperçu personne, Bidori fonce et entame la fécule posée fraîchement. Malheureusement pour lui, Ara Aba le repère et l’attrape. Pour le punir, elle décide de lui couper la langue. Le moineau repart ensuite en volant vers la forêt.
▶️ À lire aussi : Kitsune, renard du folklore japonais
C’est alors que le couple âgé rentre alors chez eux mais n’aperçoivent pas Bidori qui vole vers eux habituellement. Inquiets, ils questionnent leur voisine qui leur raconte tout. Ils prirent alors la décision de se rendre dans la forêt pour partir à sa recherche. Après une marche de plusieurs minutes en criant « Bidori » ils espéraient tomber sur lui. D’un coup, le moineau les entend et vient à eux. Il les invite chez lui pour un repas, en compagnie de ses enfants.
Après avoir bien mangé, le moineau Bidori leur propose de repartir avec une mallette. Devant eux : une petite mallette légère et une plus grosse, plus lourde. N’ayant plus l’âge de porter des charges lourdes, le papi choisit de repartir avec la petite mallette. En arrivant chez eux, ils l’ouvrirent et découvrirent un tas de bijoux et d’or. La nouvelle arriva jusqu’aux oreilles de Ara Aba qui souhaitait tenter sa chance elle aussi. Elle procède de la même manière, et après le repas, dû faire un choix. Avide et cupide, elle choisit la grosse mallette. Cependant, il n’y avait ni or, ni bijoux, mais des démons et des fantômes. Ara Aba fut dévorée, alors que le vieux couple était devenu riche.
Mukashi mukashi - Contes du Japon Recueil 2
On peut retrouver ce conte japonais ancien dans la collection des Mukashi Mukashi, ouvrages principalement destinés aux enfants. L’histoire de Shitakiri Suzume se trouve plus particulièrement dans le deuxième recueil des Mukashi Mukashi. Le titre signifie par ailleurs « Il était une fois », le terme « Mukashi » ayant pour sens « Autrefois, anciennement ». En revanche, l’histoire n’est pas exactement la même. Ici, il est question d’une jeune fille qui se lie d’amitié avec un moineau. La tante, jalouse, décide alors de lui couper la langue.
Conclusion
L’histoire de Shitakiri Suzume, bien qu’elle remonte à de nombreuses années, reste assez populaire aujourd’hui. Sa morale en particulier, celle de ne pas céder à la cupidité et à la méchanceté, fonctionne toujours. Le recueil des Mukashi Mukashi comporte de nombreux contes japonais et histoires en lien avec la culture japonaise. Même si le récit diffère, vous pouvez tout à fait lire l’histoire de Shitakiri Suzume, le moineau à la langue coupée. N’hésitez pas à consulter les autres articles sur le site, notamment celui qui concerne les Mukashi Mukashi, recueils destinés aux enfants.